vendredi 10 mai 2024



Les 136 internés,

résistants et déportés

Saint-Chamond, 1939-1945

 

Qui a été arrêté, qui a résisté, qui a été déporté durant la période de la Seconde Guerre mondiale dans nos localités ?

J'ai déjà publié une recension pour les années 1943-1944.


Ces derniers temps, je me suis plongé dans les archives (archives municipales de Saint-Chamond, 51 Ssc) déposées par Philibert COUZON, un résistant, déporté et revenu de l’enfer, qui s’est occupé après-guerre de la section locale de la FNDIP (la Fédération nationale des déportés et internés politiques créée en 1945).

Il s'agit de plusieurs dizaines de dossiers personnels, auxquels j'ai ajouté des noms qui manquaient et que je connaissais.

Je livre aujourd'hui cette liste, puis dans quelque temps viendra une analyse historique et synthétique de cet ensemble de notes biographiques.

Puisse cette liste susciter des témoignages, ainsi que me le disait Philibert Couzon, le 28 avril dernier à l'occasion de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation.

Michel Renard,
professeur d'histoire
Saint-Chamond
___________________________


Jean-Jacques ALLIRAND

Né le 25 octobre 1912 à Firminy (Loire). Résidant 9 bis, place Nationale (aujourd’hui, place Saint-Pierre) à Saint-Chamond.

Contrairement à ce que note la fiche de la FNDIRP, Jean-Jacques Allirand était bien résistant mais sans aucun lien avec le F.N. [Front National, communiste]. Entré dans la Résistance en septembre 1943. Ses opinions politiques étaient à l'opposition de celle du communisme.

Arrêté, le 23 avril 1944 par la Milice de Saint-Étienne. Emprisonné à la maison d’arrêt de Riom (Puy-de-Dôme). Évadé dans la nuit du 5 au 6 juillet 1944 en gare de Villeneuve-Saint-Georges.

Décédé le 9 novembre 1985 à Saint-Chamond.

Témoignage«Le premier de cette liste est donc mon père, Jean-Jacques Allirand. Il résistait au sein de l'Armée Secrète. Il était avec le commandant Marey à Estivareilles. C'était lui qui descendait à pied par les coursières jusqu'à Aurec-sur-Loire où nous habitions à l'époque, pour récupérer les explosifs fabriqués par Vadim Feldzer (le père du pilote Gérard Feldzer), et il était à la bataille d'Estivareilles en août 1944».
Lucienne Péan Allirand, fille de Jean-Jacques Allirand,
témoignage écrit en ligne, 11 mai 2024.

gare où Jean-Jacques Allirand s’est échappé en juillet 1944


Jean-Jacques Allirand, jeune


Jean-Jacques Allirand, en militaire

* les photos de Jean-Jacques Allirand proviennent de la page généalogique tenue par Lucienne Péan Allirand sur Geneanet.



Jacques AULAGNIER

Né le 25 février 1919 à Saint-Chamond. Employé, résidant 54, rue de la République. Résistant, depuis le 1er décembre 1942, de l’Armée secrète et de l’IS (Intelligence Service, britannique).

Arrêté le 3 février 1944 par la Gestapo au motif de sabotage. Emprisonné à la caserne Grouchy (Saint-Étienne) puis à Compiègne. Déporté le 5 avril 1944 vers Mauthausen puis Melk et Ebensee. Libéré le 6 mai 1945.

Décédé le 25 janvier 2003 à La Grand-Croix (Loire), à l’âge de 83 ans.

four crématoire du camp d’Ebensee

 

Roger BAUDY

Né le 25 juillet 1915 à Paris Xe. Docteur en médecine. Domicilié place Louis Comte à Izieux. Résistant de l’Armée Secrète depuis novembre 1942. Arrêté le 11 juillet 1944 par la Gestapo au motif d’être médecin du groupe A.S. (Armée Secrète) de la Vallée du Gier. Emprisonné à la caserne Desnoettes (Saint-Étienne) puis au camp de Compiègne. Déporté le 18 août 1944 vers le camp de Buchenwald. Libéré le 11 avril 1945. Décédé le 8 août 1991 à Plomodiern (Finistère).

 

libération du camp de Buchenwald

 

Paul BAYON

Né le 12 mars 1915 à Bourg-Argental. Métallurgiste, domicilié 39, rue Vignette à Saint-Chamond. Habitait, lors de son arrestation chez la veuve Grivory, à Manet Colombier, Loire [lieu-dit Mamey sur la commune de Colombier].

Arrêté le 20 juillet 1943 pour activité communiste... Condamné le 25 novembre 1943 à un an de prison et à 12 000 francs d’amende. A été emprisonné à Saint-Étienne, à Saint-Paul [Lyon], à la Centrale d’Eysses [Lot-et-Garonne].

Déporté le 30 mai 1944 vers le camp de Dachau. Libéré le 20 mai 1945.

Mort le 23 mars 1963 à Véranne (Loire).

 

Camp d’Eysses

 

Henri BERNE

Né le 4 mars 1909 à Saint-Chamond. Mineur de sa profession, domicilié 21, Grande Rue à Saint-Julien-en Jarez.

Militant communiste, arrêté le 20 décembre 1940 par la police française, pour son appartenance politique. Emprisonné à Saint-Étienne puis à Saint-Paul d’Eyjeaux (Haute-Vienne). Libéré le 2 janvier 1942.

Décédé à Var [?] le 4 avril 1984.

 

camp de Saint-Paul-d’Eyjeaux

 

Antoine BERTAIL

Né le 4 octobre 1905 à Izieux. Manœuvre de profession. Domicilié au 47, rue Gallieni à Izieux, mais rue de la République lorsqu’il fut arrêté le 11 juillet 1944 par la Gestapo. Emprisonné à la caserne Desnouettes (Saint-Étienne) et à Compiègne.

Libéré le 26 août 1944 par l’avance des Alliés.
Décédé le 8 décembre 1969 à Saint-Chamond.

 

Paul BERTHET

Né le 5 mai 1927 à Izieux. Profession de tourneur. Habitait au 1a, place Jean Jaurès à Izieux. Entré dans la Résistance le 15 février 1943. À peine âgé de 17 ans, il est arrêté le 10 mai 1944 par la Gestapo au motif de : distribution de tracts, fausses cartes d’identités, armes.
Appartenait aux M.U.R. (fusion, décidée le 26 janvier 1943, des trois grands mouvements de résistance non communiste de zone Sud : Combat, Libération-Sud et Franc-Tireur).

Il est emprisonné à la caserne Grouchy (Saint-Étienne) puis à Compiègne. Déporté le 6 juin 1944 vers les camps de Neuengamme puis Orienbourg [Oranienbourg-Sachsenhausen]. Libéré du camp de Falkensee le 26 avril 1945.
Paul Berthet est mort le 28 décembre 2002 à Saint-Chamond, à l’âge de 75 ans.

 

Victor BERTHONNIER

Né le 29 août 1904 à Rive-de-Gier. Exerçait la profession de tourneur et habitait au 1, rue Jean Dugas à Saint-Chamond.
Arrêté le 25 avril 1940 par la police française. Emprisonné au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme) puis au camp de Nexon (Haute-Vienne).
Libéré le 30 mai 1941.

 

Archives départementales du Puy-de-Dôme, cote 1296 W 1549

 

entrée principale du camp de Nexon


Joseph BESSON

Né le 27 juin 1916 à Bessamorel (Haute-Loire). Il était gardien de la paix dans son département. En 1944, il était domicilié au 2, rue Gambetta à Saint-Martin-en-Coailleux.

Arrêté le 23 mars 1944 par la police française au motif de fournitures d’armes. Emprisonné au camp de Nexon et à Limoges (Centre de Séjour Surveillé de la route-de-Limoges, à Poitiers ). Libéré le 13 août 1944.

camp de Poitiers-route de Limoges, janvier 1942, arch. dép. 86, 109 W

 

Jean-Marie BONNET

Né le 26 novembre 1901. De profession ajusteur, domicilié 29, route de Lyon à Saint-Julien-en-Jarez et 2, rue du Plâtre, toujours dans la même commune.

Arrêté le 16 octobre 1940 par la police française.

Emprisonné à Arlanc (château de Mons à Arlanc, Puy-de-Dôme) et Nexon (Haute-Vienne). Libéré le 20 février 1941.

 

rue du Plâtre où Jean-Marie Bonnet a été arrêté

 

Maurice BONNEVIALLE

Né le 6 décembre 1913 à Izieux. Habitait sur La Varizelle. Résistant de l’Armée Secrète. Arrêté une première fois en mai 1943 puis relâché, et une seconde fois le 23 novembre de la même année par la Gestapo sans jamais revenir. Incarcéré un temps à la prison de Montluc (Lyon).
Il est fusillé le 25 janvier 1944.

Sa famille a appris la nouvelle par une lettre recommandée présentée par le facteur. Quelques jours plus tard, les effets personnels de Maurice Bonnevialle parviennent à ses proches : «On a reçu les habits de mon père, qui étaient tout déchirés, pleins de sang» (Yvette Vignon, fille de Maurice, Le Progrès, 16 février 2024).

D’après l’étude de Gérard Aventurier, consacrée au résistant Antoine Jouve (Cahiers de Village du Forez, 2011, p. 16), Bonnevialle fait prisonnier en 1940, s’évade le 12 février 1941. Il est au cœur d’un proto-réseau composé notamment de Paul Fuvel, d’Édouard Brodin et d’Antoine Jouve :

«Antoine Jouve a pris contact avec Maurice Bonnevialle et Paul Fuvel, soit aux Aciéries de la Marine où Maurice travaillait à l’atelier de modelage, soit au café Maurin, rue Petin-Gaudet, soit à leur domicile. Fuvel demeure au 11 de la rue Petin-Gaudet (l’actuel n° 59). (...)

Antoine Jouve a-t-il su que le 11 novembre 1941 Fuvel et Bonnevialle ont déposé "une gerbe tricolore en forme de croix de Lorraine" aux monuments aux morts de la guerre de 1914-1918, situé à la sortie d’Izieux, sur la route de Chabure, acte patriotique renouvelé en 1942 et en 1943 ?». 


   


Édouard BRODIN

Né le 18 septembre 1917 [et non en 1910] à Lyon Ve. Militaire de profession avec le grade de lieutenant. Domicilié 11, route de Cellieu à Saint-Chamond.

Résistant dans l’Armée Secrète, secteur J 4, depuis le 5 septembre 1943, comme peuvent en témoigner ses camarades de combat, le commandant Marey et le capitaine Gengen .

Il est arrêté le 3 février 1944 par la Gestapo. Les motifs sont nombreux : sabotage, constitution de groupe, intelligence avec l’ennemi. Il est emprisonné à la caserne Grouchy à Saint-Étienne puis dirigé vers le camp de Compiègne.

Le lieutenant Édouard Brodin est déporté le 7 avril 1944 à Mauthausen et Ebensee. Libéré le 6 mai 1945 et rapatrié à Hayange le 254 mai.

Il appartenait à la promotion «Amitié franco-britannique» de l’école des officiers de Saint-Cyr en 1939. Il a terminé sa carrière comme colonel et est mort le 12 août 1973 à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine).

 

promotion Saint-Cyr, 1939

 

Marius BRUNEL

Né le 9 avril 1922 à Pau. Facteur auxiliaire aux P.T.T., domicilié à La Ravacholière (Saint-Martin-en-Coailleux). Entré dans la Résistance le 1er juin 1943 parmi le groupe Gentgen. Arrêté le 10 mai 1944 par la Gestapo qui lui reproche : la détention et la vente d’armes automatiques, la distribution de tracts, d’être réfractaire au STO et le détournement de courrier allemand.

Il relevait du groupe de René Gentgen et était entré dans la Résistance le 1er juin 1943. Il est emprisonné à la caserne Grouchy à Saint-Étienne puis envoyé au camp de Compiègne.

Marius Brunel est déporté le 26 mai 1944 au camp de Neuengamme. Il est libéré le 27 avril 1945. Mort le 18 août 2005 à Saint-Chamond. 

entrée du camp de Neuengamme

 

Pétrus BRUNEL.

Né le 5 avril 1896 (père de Marius Brunel) à Saint-Paul-en-Jarez. Domicilié à la Ravacholière (Saint-Martin-en-Coailleux). Mécanicien gareur.

Entré en Résistance le 1er juin 1943 et lié au groupe de René Gentgen.

Arrêté le 10 mai 1944 par le Gestapo pour complicité dans les affaires de son fils. Emprisonné à la caserne Grouchy à Saint-Étienne puis dirigé vers Compiègne. Déporté le 26 mai 1944 dans le camp de Sachsenhausen. Libéré le 27 avril 1945.

 

détenus au camp de Sachsenhausen

 

Louis BRUNET

Né le 7 juillet 1903 à Saint-Julien-en-Jarez. De profession ajusteur. Domicilié au 17, cours Marin à l’Horme. Arrêté le 9 février 1940 par la police française pour son appartenance au Parti communiste. Emprisonné au Fort de Barraux dans l’Isère. Libéré le 14 janvier 1941.

 

Marie CAVE

Née le 20 février 1923 à Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône). Issue d’une famille commerçante, elle est d’abord scolarisée à l’école primaire supérieure de jeunes filles à Saint-Chamond puis devient lycéenne à Honoré d’Urfé à Saint-Étienne où elle passe le baccalauréat.

Elle s’engage dès 1940 dans la Résistance en diffusant des feuillets clandestins  VéritéPetites AilesCombatFranc-Tireur, puis le journal Défense de la France en 1942. Intégrée en 1943 dans le réseau de renseignements Alibi. La maison familiale est un lieu de rendez-vous pour les résistants.

Arrêtée le 10 mai 1944 par la Milice, et dirigée vers Compiègne puis Romainville.

Déportée le 9 juin 1944, avec sa mère Claudia, au camp de concentration de Ravensbrück (block 41) où elle est morte le 20 avril 1945, à l’âge de 22 ans.

Elle est la sœur aînée de Paul Cave.

 


Marie Cave


Paul CAVE

Né le 17 octobre 1927 à Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône). Étudiant, il habitait 28, rue de la République à Izieux, puis à Saint-Chamond. Entré en résistance en décembre 1942 dans les M.U.R. (Mouvements Unis de la Résistance).

Arrêté, âge de 16 ans, le 10 mai 1944 par la Gestapo aux motifs de faux papiers, tracts, hébergement de patriotes. Il est emprisonné à la caserne Grouchy à Saint-Étienne puis convoyé vers Compiègne. Le 3 juin 1944, Paul Cave est déporté à Neuengamme dans le commando hisbürg [probablement Misburg-Hannover]. Il est libéré le 1er mai 1945.

Il est mort le 2 novembre 1988 à l’âge de 61 ans à Saint-Étienne.

 


Misburg-Hannover

 

André CHAFFANJON

Né le 19 août 1926 à Saint-Étienne. De profession menuisier, domicilié impasse du Châtelard à Saint-Chamond. Entré dans la résistance en mars 1943 dans l’Armée Secrète.

Il est arrêté le 10 mai 1944 par la Gestapo au motif de la distribution de tracts, de fausses cartes d’identité. Il est emprisonné à la caserne de Grouchy à Saint-Étienne puis acheminé à Compiègne et déporté le 4 juin 1944 vers Neuengamme et Bergen-Belsen. Libéré le 15 avril 1945.

 

Marc CHAILLOUX

Né le 18 mars 1909 à Donzy (Nièvre). Ingénieur Arts et Métiers. Domicilié au 50, rue de la République à Saint-Chamond. [Après son envoi au STO], arrêté à Nuremberg le 28 avril 1943 par les Allemands, au motif de refus de travail. Il est condamné à la prison de Nuremberg puis de Dachau. Il est mort à Dachau le 5 mars  1945.

 

Antoine CHAMBERT

Né le 7 janvier 1904 à Saint-Chamond. Coloriste ([teinture textile] de profession, il habitait au 133, rue des Chaumettes à Lyon, puis au 17, rue Petin-Gaudet à Izieux. Il est arrêté le 16 octobre 1940 par la police française en tant que militant syndicaliste et communiste. Il devient interné politique.

Dans plusieurs camps ou prisons : La Ronze, camp de triage de Saint-Jean-de Bonnefond (Loire), transféré le 22 octobre 1940 au Château de Mons à Arlanc (Puy de Dôme), puis au Centre de Séjour Surveillé de Nexon (Haute-Vienne) à partir du 31 décembre 1940. Il est libéré le 1er avril 1942.

 

Antoine Chambert

 

Pierre CHATAGNON

Né le 12 septembre 1909 à Saint-Chamond. Ajusteur. Domicilié au Mortier à Saint-Julien-en-Jarez [? ; en réalité «Le Mortier» est un lieu-dit sur lequel se trouvait le Puits Rigaudin situé à Saint-Chamond].

Syndicaliste et communiste, il est arrêté par la police française en février 1940 et interné à partir 31 juillet à Mons (Arlanc, Puy de Dôme) puis en Algérie à Djelfa et à Bossuet (actuellement Dhaya). Libéré le 3 janvier 1942 et entrée dans la Résistance en avril 1942 avec le Parti communiste.

 

Félix CHAVE

Né le 16 mai 1910 à L’Horme (Loire). [l’un des trois frères Chave]. Il était métallurgiste et habitait L’Horme au 59, avenue Pasteur puis dans une HLM sur le cours Marin, et enfin rue André Langard.

Il est arrêté le 7 février 1940 par la police française au motif qu’il est «dangereux à la sûreté de l’État» en vertu du décret du 18 novembre 1939.

Détenu d’abord à Bourg-Lastic (à côté de Clermont-Ferrand) du 14 février au 11 avril 1940 puis au Fort de Barraux dans l’Isère. Il est libéré le 15 novembre 1940. Mort le 30 janvier 1989.

Fort Barraux (Isère)

 

François CHAVE

Né le 7 août 1914 à L’Horme. [l’un des trois frères Chave]. Ajusteur, domicilié au 10, rue de Saint-Étienne à Saint-Chamond, et à L’Horme rue Ferrouillat lors de son arrestation par la police française le 9 février 1940. Motif : décret Daladier du 18 novembre 1939.

Détenu au Fort Barraux (Isère) du 15 août 1940 au 11 avril 1941, date de sa libération.

 

Joannès CHAVE

Né le 19 décembre 1911 à L’Horme (Loire). [l’un des trois frères Chave]. Il était pourvoyeur [de quoi ?] et/ou menuisier, habitant au 5, cours Marin à L’Horme, puis au 33 boulevard Pasteur lors de son arrestation par la police française le 7 février 1940. Militant communiste, il fut appréhendé comme «dangereux pour la sûreté de l’État.»

Emprisonné à Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme) puis à Fort Barraux (Isère) dans la 2e compagnie spéciale de travailleurs. Libéré le 11 avril 1941. Entré dans la Résistance le 25 avril 1941 au sein du Parti communiste.

 

camp de Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme) avant la 2e Guerre mondiale

camp de Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme) avant la 2e Guerre mondiale

 

Joseph CHIRAT

Né le 23 octobre 1904 à Izieux. Domicilié au 64, rue de la République à Izieux. «Ouvrier ajusteur aux Forges et Aciéries de la Marine de Saint-Chamond, Joseph Chirat joua un rôle actif dans la grève de 1935. Licencié après la grève du 30 novembre 1938, il fut arrêté en octobre 1940 et enfermé à la prison militaire de Toulon (Var). Il resta interné jusqu’en 1941» (Dict. Le Maitron). Et ne fut libéré qu’en janvier 1942.

Entré dans la Résistance dès mars 1942 : «Il a organisé la CGT clandestine et le F.N. [communiste], en particulier aux anciens établissements Berthiez [machine-outil à Givors] où il a entraîné le personnel à plusieurs débrayages le 11 novembre 1942, les 10 et 25 juillet 1944, ceci pour porter atteinte au potentiel de guerre de l’ennemi. Il a, sur indications de la Résistance, saboté du matériel destiné à l’Allemagne dans le même but. En mars 1944, il a fait partie de l’équipe de saboteurs de la voie ferrée à Saint-Romain-en-Gier» (témoignage d’Édouard Blanc, responsable de la CGT clandestine et du F.N., Rhône, Givors le 5 janvier 1956 ; arch. mun. de Saint-Chamond).

Dans sa propre note biographique, Joseph Chirat affirme, entre autres, qu’il a servi dans le groupe Ville FTPF de Saint-Chamond de mars à septembre 1942 ; puis au groupe Ville FTPF de Givors de septembre 1942 à septembre 1944 (arch. mun. de Saint-Chamond).

Témoignage confirmé par André Descours (et d’autres), ex-capitaine de réserve, ex-commandant Vaillant, FTPF, responsable des régions Loire, Haute-Loire, Allier, Puy-de-Dôme et Cantal, le 26 décembre 1955 (arch. mun. de Saint-Chamond).

Mort le 4 mars 1978 à Saint-Chamond.

témoignage de Joseph Chirat, 30 décembre 1955

  

Julien CHOMIENNE

Né le 13 juin 1919 à Saint-Martin-en-Coailleux. Profession de traceur. Résidant au 18, rue Jean Jaurès à Saint-Martin-en-Coailleux.

Résistant depuis mars 1943, dans l’Armée Secrète, arrêté le 5 février 1944 par la Gestapo au motif de sabotage.

A fait partie des six des Aciéries de la Marine qui ont saboté le train de laminage retardant les livraisons faites aux Allemands en janvier 1944.

Emprisonné à la caserne de Grouchy (Saint-Étienne) puis envoyé à Compiègne. Déporté le 6 avril 1944 à Mauthausen. Libéré le 6 mai 1945.

Mort le 31 août 2002 à l’âge de 83 ans.


Julien Chomienne 

 

Marius CICILIEN

Né le 4 février 1896 à Rive-de-Gier (Loire). Métallurgiste, domicilié au 5, rue du 11-Novembre à Izieux.

Arrêté le 9 août 1940 par la police française à cause de ses opinions politiques et syndicales. Détenu ensuite au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme) jusqu’au 30 décembre 1940 puis au camp de Nexon (Haute-Vienne) jusqu’à sa libération.

Libéré le 29 avril 1942.

 

Jean-Claude COGNET

Né le 11 mai 1912 à Chagnon (Loire). Ajusteur, électricien. Résidant à Saint-Chamond, 6, rue Alsace-Lorraine. Résistant F.T.P.F. Date d’entrée dans la Résistance : 14 février 1942.

Arrêté le 17 juin 1944 par la Gestapo au motif de détention d’armes et de lampes de postes émetteur. Condamné le 12 juillet 1944 à la peine de mort.

Emprisonné à la caserne Desnoëttes à Saint-Étienne puis au camp de Compiègne. Déporté le 22 juillet 1944 vers le camp de Buchenwald. Libéré le 13 avril 1945.

Décédé le 5 mars 1976 à Saint-Chamond, à l’âge de 63 ans.

libération du camp de Buchenwald

 

Francisque COISSARD

Né le 28 août 1915 à Saint-Étienne. Profession de tourneur. Habitait au 31, cours Adrien Montgolfier à Saint-Chamond. Résistant dans l’Armée Secrète, groupe Laffy. Arrêté à son domicile le 11 avril 1944 par la Gestapo au motif d’avoir «donné l’adresse d’un stock de pneus et de vêtements».
Détenu à la caserne Grouchy à Saint-Étienne (24 jours) puis convoyé vers Compiègne (un mois environ). Déporté le 21 mai 1944 au camp de Neuengamme Schandelah. Libéré le 2 mai 1945.

 

camp de Schandelah

 

Dominique COLETTA

Né le 26 juin 1912 à Saint-Romain-le-Puy (Loire). Métallurgiste de profession. Il était entré dans la Résistance dès le mois d’août 1940 (Parti communiste). Domicilié au 5, rue Croix-Gauthier à Saint-Chamond, puis au 3, place Ferréol où il est arrêté par la police française le 16 octobre 1940.

On lui reproche d’être secrétaire du syndicat des métaux de l’Horme et membre du Parti communiste. Il est emprisonné au château de Mons (Puy-de-Dôme) puis dans le camp de Nexon (Haute-Vienne). On le transporte ensuite en Algérie dans les prisons de Djelfa, de Bossuet (actuellement Dhaya), dans les camps de Saint-Paul d’Eyjaux (Haute-Vienne) puis de Saint-Sulpice (Allier).

Déporté le 30 juillet 1944 à Buchenwald puis au camp de travailleurs de Bochum (Rhur). Évadé la nuit du 15 au 16 mars 1945. Rapatrié le 5 mai 1945.

 

camp de Saint-Paul d’Eyjeaux (Haute-Vienne)

 

camp de Saint-Sulpice (Allier)


Louis CÔTE

Né le 25 août 1920 à Saint-Chamond. De profession dessinateur. Domicilié  au 7, rue Wilson à Saint-Chamond.

Entré dans la Résistance en 1942, au sein de l’Armée Secrète (réseau Mithridate). Arrêté au maquis du Jura par les Allemands le 13 juillet 1944. Non rentré.

 

maquisards du Jura, 26 juin 1944

 

Philibert COUZON

Né le 25 juillet 1925 à Saint-Chamond. Habitait 5, place de l’Égalité à Saint-Chamond puis 28, rue Antoine Dumaine à Izieux après-guerre.

Il est arrêté le 10 mai 1944 par la Gestapo aux motifs de propagande, de distribution de tracts, de fausses cartes d’identités. Il militait dans l’Armée Secrète et l’IS (Intelligence Service, britannique) depuis 1943.

Il est détenu à la caserne Grouchy à Saint-Étienne puis à Compiègne. Le 4 juin 1944, il est déporté à Neuengamme, puis à Sachsenhausen, à Oranienburg et à Nichterfelde. Libéré par les Américains le 3 mai 1945, il revient à Saint-Chamond.


vestiges de Nichterfelde, © 2020 Marie-Noëlle Estiez-Bonhomme

 

Pierre DANIC

Né le 10 juin 1911 à Tréboul (Finistère). Docteur en médecine. Domicilié au 1, rue de l’Hôtel-de-Ville à Saint-Chamond.

Arrêté le 11 juillet 1944 par la Gestapo au motif de [délivrance] de faux certificats au STO. Envoyé à la caserne Desnouëttes (Saint-Étienne) et à Compiègne. Déporté le 17 août 1944 à Buchenwald puis Bergen-Belsen. Libéré le 15 avril 1945.

Le médecin Pierre Danic a exercé à Saint-Chamond après la guerre et est mort à Saint-Priest-en-Jarez (hôpital) le 28 août 1997, à l’âge de 86 ans.

 

Marius DÉCLINE

Né le 5 juin 1924 à Saint-Étienne. Cuisinier de profession. Domicilié à Saint-Chamond au 12, rue de la Pichelière à Saint-Chamond.

Arrêté le 10 mai 1944 par la Gestapo pour faux papiers d’identité, détention d’armes, distribution de tracts. Il est envoyé à la caserne Grouchy (Saint-Étienne) et à Compiègne. Il est déporté le 17 mai 1944 et détenu ensuite à Sachsenhausen. Libéré le 3 mai 1945.

les châlits de Sachsenhausen

 

Ernest DEPALLE

Né le 11 mars 1906 à Saint-Chamond. Chauffeur de profession. Domicilié au 10, place Nationale à Saint-Chamond. Mais à Rive-de-Gier lors de son arrestation. C’est la P.J. de Lyon qui l’arrête le 8 février 1944 pour dépôt d’armes. Il appartenait au F.F.I. depuis mars 1943. Détenu à Saint-Étienne et à Lyon. Déporté le 29 juin 1944 vers Dachau, Wæiss [probablement Weißsee, sous-camp de Dachau], Kaufbeuren (sous-camp de Dachau), Allach (également sous-camp de Dachau). Libéré le 30 avril 1945. Décédé à Poitiers le 3 février 1987.

libération d’Allach par les Américains le 30 avril 1945

 

Henri DESMARTIN

Né le 26 avril 1908 à Bourg-Argental. Domicilié rue des Poilus à Izieux au début de la guerre. Militant du Parti communiste, il est arrêté le 11 juillet 1944 par la Gestapo pour distribution de tracts. Envoyé au camp de Compiègne.

Libéré le 26 août 1944 par l’avance des Alliés. Décédé à Izieux le 30 juillet 1947.

 

Jean DREVET

Né le 11 mars 1910 à Izieux.  Profession d’ajusteur. Domicilié au 34, rue Petin-Gaudin à Izieux après-guerre. Lors de son arrestation, il habitait au 12, Grande Rue de Saint-Julien-en-Jarez.

Arrêté le 16 octobre 1940 par la police française en tant que membre du Parti communiste et militant syndicaliste. A été détenu au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme) du 22 octobre 1940 au 30 décembre 1940, puis au camp de Nexon (Haute-Vienne) à partir du 30 décembre 1940. Libéré le 4 mai 1941.



Claudius DUCOIN

Né le 16 avril 1905 à Lorette (Loire). Profession raboteur. Domicilié au 19, rue Gambetta à Izieux.

Arrêté le 25 avril 1940, par la police française, en tant que syndicaliste. Emprisonné au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme). Libéré en novembre 1940.

 

Jean DULAC

Né le 8 juin 1921 à Izieux (Loire). Plombier zingueur de profession. Habitait au 13, rue de Soulages à Izieux.

Arrêté à Mareuil (Dordogne) le 7 mars 1944 par la Gestapo au motif qu’il est un réfractaire [au STO]. Emprisonné d’abord à Montluc (Lyon) puis convoyé vers Compiègne. Déporté le 19 mai 1944 au camp d’Oranienburg. Libéré le 2 mai 1945.

Les témoignages attestent que Jean Dulac a été résistant du mouvement Libération du 5 février 1943 au 7 mars 1944. 


Jean DUPEUBLE

Né le 17 mars 1910 à Saint-Chamond. De profession gérant. Domicilié au 67, rue de la République à Izieux.

Arrêté le 11 juin 1944 par la Gestapo. Détenu à Saint-Étienne puis à Compiègne. Évadé le 26 août 1944. Résistant membre de l’Armée Secrète.

Décédé à Izieux le 1er décembre 1947.

 

Henri FALQUE

Né le 29 septembre 1921 à Saint-Étienne.

Arrêté, sur dénonciation, dans le cadre d’une de ses missions, le 2 juillet 1944 à Chazelles-sur-Lyon. Pour faits de résistance, il est déporté à Buchenwald puis à Stassfurt (mines de sel). Rescapé de ce camp après son évacuation et la Marche de la mort jusqu’en Tchécoslovaquie.

Rentré à Saint-Étienne fin mai 1945.

Il a obtenu, dans les années 1950, que le nom de Marc Bloch, historien médiéviste, officier lors de la 1e Guerre mondiale et grand résistant, soit donné à une rue de Saint-Étienne. Henri Falque avait été l’un des adjoints de March Bloch dans le mouvement Franc-Tireur, en novembre 1943, responsable propagande-diffusion dans dix départements de la région de Lyon. Il est aussi responsable pour les M.U.R. depuis mai 1944.

Il est mort à Toulon le 17 juin 2016.

fausse carte d’identité d’Henri Falque


Albert FARCE

Né le 19 mars 1922 à Izieux. De profession ajusteur. Domicilié au 4, bd Pierre Joannon à Izieux.

Arrêté le 17 décembre 1943 (?) par la police allemande. Au motif de S.T.O. [réfractaire] et de détention d’armes. Déporté le 3 février 1944 vers le camp de Dachau. Libéré le 29 avril 1945 par l’armée américaine.


détenus à Dachau après la libération du camp

 

Aima FÉLIX, née FLACHIER

Née le 24 mai 1911 à Lorette (Loire). Sans profession. Domiciliée au 4, rue Décombe à Rive-de-Gier.

Engagée dans les F.T.P.F. depuis fin janvier 1944. Arrêtée le 29 mars 1944 par la Gestapo et accusée d’être une terroriste. Déportée le 14 juillet 1944 vers le camp de Ravensbrück. Libérée le 28 avril 1945. 


Témoignage des actes de résistance d’Aima Flachier


Pierre FLACHARD

Né le 21 juillet 1899 à Saint-Chamond. Profession de tourneur. Domicilié au 23, rue du Président Wilson à Saint-Chamond. Militant du Parti communiste.

Arrêté le 26 février 1940 par la police française au motif de son syndicalisme et de ses opinions politiques. Envoyé, à compter du 12 août 1940, au Fort de Barraux dans (Isère). Libéré le 3 juin 1941.

 

Paul FUVEL

Né le 14 mars 1914 à Saint-Chamond. Résistant dans l’Armée Secrète.

«Je soussigné Brodin Edouard-Louis-Alain (…) chef de secteur de l'Armée Secrète pour la région de Saint-Chamond-Izieux (…) certifie que : M. Fuvel Paul (…), prisonnier de guerre évadé, appartenant au Groupement de résistance, (…) s'est mis à la disposition de la formation d'A.S de mon secteur (…). A participé comme F.F.I aux combats de la vallée du Gier et du Rhône.» (Service départemental de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, 2022).

En 1942 : «à Saint-Chamond, Paul Fuvel avec le concours de deux religieuses alsaciennes, cache des caisses de matériel dans les caves de l’Hôpital. Il en détient les clés. Le tout sera récupéré par l’Armée après la Libération» (Résistance Loire, René Gentgen, 1993, p. 20).


 

Joseph GALANT

Né le 9 juin 1924 à Izieux. Mouleur (métallurgie) de profession. Domicilié au 61, rue de la République à Saint-Chamond.

Arrêté le 10 mai 1944 par la Gestapo pour activité anti-allemande. Envoyée à la caserne Grouchy à Saint-Étienne, puis vers Compiègne

Déporté dans le camp d’Oranienburg. Décédé le 6 avril 1945.

 

René GENTGEN

Né le 3 mai 1909 à Hayange (Moselle). Profession : militaire de carrière. Il n’est pas de Saint-Chamond ni n’agit directement sur ce territoire mais le couvre parfois de ses responsabilités.

Démobilisé, il rentre dans la résistance, s’engage en février 1943 dans les compagnons de France et devient responsable départemental à Saint-Etienne du réseau de renseignement "Druides", sous-réseau d'Alliance.

Gentgen est admis au directoire des mouvements unis de Résistance (MUR) de la Loire. Il est chargé au comité départemental de la Libération de la commission insurrectionnelle en tant que représentant militaire et de la liaison avec les FTPF.

René Gentgen

 

André GIBAND

Né le 10 mai 1915 à Saint-Paul-en-Jarez (Loire). Typographe de profession. Domicilié au 4 bis, Grande Rue Saint-Ennemond à Saint-Chamond.

Résistant membre des F.T.P.F.
Arrêté le 10 mai 1944 par la Gestapo pour distribution de tracts. Envoyé à la caserne Grouchy à Saint-Étienne puis vers Compiègne. Déporté le 26 mai 1944 dans les camps de Neuengamme et Sachsenhausen. Libéré le 26 avril 1945.

 

Jean-Marie GIBERT

Né le 10 mai 1899 à La Ricamarie (Loire). Mineur de profession. Domicilié au 10, rue de l’église à Saint-Julien-en-Jarez. Arrêté le 17 février 1940 par la police française au motif qu’il est un délégué syndical des mineurs.

Emprisonné dans de multiples endroits. Libéré le 17 janvier 1941.



Joanès GIDON

Né le 10 juin 1901 à Saint-Chamond. Tourneur [métallurgie] de profession. Domicilié au 4, rue Jean Dugas à Saint-Chamond.

Arrêté le 16 octobre 1940 par la police française au motif qu’il était communiste. Détenu au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme) puis au camp de Nexon (Haute-Vienne) et, enfin à Saint-Paul d’Eyjeaux (Haute-Vienne).

Libéré le 10 janvier 1943. Il appartient aux F.T.P.F. et au F.N. (communiste) depuis janvier 1943.

 

Francis GILLIET

Né le 30 novembre 1905 à Saint-Chamond. Profession de traceur. Domicilié rue du Dr Mobis, la Valette à Saint-Martin-en-Coailleux.

Arrêté en septembre 1940 par la police française au motif de son appartenance au Parti communiste. Emprisonné au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme) puis au camp de Nexon (Haute-Vienne) et enfin en Algérie dans les camps de Djelfa puis de Bossuet (actuellement Dhaya). Libéré le 30 avril 1943. Résistant PCF.

Décédé le 24 juin 1972 à Rumilly (Haute-Savoie).

le camp de Bossuet en Algérie

 

André GIRARD

Né le 10 mai 1915. Typographe.

Date d’arrestation : 10 mai 1944 Date de départ en déportation : 4 juin 1944.
Camp de concentration : Neuengamme, Sachsenhausen. Rentré.

Ce nom figure dans le répertoire établi par Nathalie Forissier (2005) mais il n’a pas été possible de trouver plus d’information sur ce déporté ni sur son activité.

 

Jean-Marie GONIN

Né le 4 avril 1902 à Saint-Chamond. Domicilié au 24, rue Richagneux à Saint-Chamond, puis au 10, rue Font-Rozet à Saint-Julien-en-Jarez.

Arrêté le 16 octobre 1940 par la police française au motif de son syndicalisme. Emprisonné au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme) du 22 octobre 1940 au 30 décembre 1940, puis au camp de Nexon (Haute-Vienne) du 31 octobre 1940 au 21 juin 1941. Libéré le 21 juin 1941.

Décédé le 17 janvier 1973 à Saint-Chamond.

 

Barthélémy GONNET

Né le 5 novembre 1907 à Izieux. Ajusteur de profession. Domicilié au 74, rue de la République à Izieux.

Arrêté le 16 octobre 1940 par la police française au motif de son appartenance au PCF. Détenu au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme) du 22 octobre au 30 décembre 1940 ; puis au camp de Nexon (Haute-Vienne) du 31 décembre 1940 au 11 décembre 1941 ; et enfin en Algérie dans le camp de Bossuet (actuellement Dhaya) du 12 décembre 1941 au 1er avril 1943.

Libéré le 1er avril 1943. Décédé le 16 décembre 1969 à Saint-Chamond.

 

Georges GOUPIL

Né le 31 mars 1896 à Vibray (Sarthe). Chauffeur de profession. Domicilié au 66, rue de la République à Saint-Chamond.

Arrêté le 30 septembre 1943 au motif de la détention de presse clandestine. Détenu à Saint-Étienne, à Saint-Paul (Lyon) puis convoyé vers Compiègne.
Déporté en juillet 1944.

Mort à Hambourg, Neuengamme (Allemagne), le 18 janvier 1945, suivant l’avis de décès du ministère des Anciens Combattants, n° 39-508 (dossier) déportés.

 

Noël GRELET

Né le 25 décembre 1907 à Saint-Paul-en-Jarez (Loire). Chaudronnier. Domicilié après-guerre  au 1, rue de la Croix-Blanche à Saint-Paul-en-Jarez. Mais habitait à Grand-Croix (Loire) au 7, bd des Dames en 1939-1940.

Arrêté par la police française le 27 janvier 1940 au motif suivant : «suspecté d’activité contre le gouvernement, syndicaliste, communiste». Emprisonné au camp de Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme) le 21 février 1940, puis au Fort de Barraux (Isère). Libéré le 24 septembre 1940. Décédé à Grand-Croix le 14 novembre 1975.



 


Henri GUÉRICOLAS

Né le 30 septembre 1908 à Épinal (Vosges). Docteur en médecine. Domicilié au 95-a, rue de la République à Saint-Chamond. Entré dans la Résistance début 1943, dans l’Armée Secrète.

Arrêté le 11 juillet 1944 par la Gestapo, au motif de : soins au maquis, opération simulée, faux certificats. Détenu à la caserne Desnouëttes (Saint-Étienne) puis au camp de Compiègne. Déporté le 17 août 1944 vers Buchenwald. Libéré le 11 avril 1945. Henri Guéricolas était médecin à Izieux (Loire) puis est devenu chirurgien à Saint-Chamond.

Mort le 12 septembre 1996 à Seichamps (Meurthe-et-Moselle).

 

détenus libérés du camp de Buchenwald

 

Jean HOUNANIAN

Né le 17 mars 1902 au Caire (Égypte). Profession de coupeur [textile]. Domicilié 10, place Nationale à Saint-Chamond.

Arrêté le 11 juillet 1944 par la Gestapo au motif qu’il est réfractaire [au STO].

Détenu à la caserne Desnouëttes à Saint-Étienne puis envoyé au camp de Compiègne. Évadé [?] le 25 août 1944.


  

 

Marius IMBERT

Né le 18 mai 1896 à Izieux. Domicilié 3, cité Gillet à Izieux.

Arrêté le 28 juin 1944 par la Gestapo. Après dénonciation, il est arrêté par la Gestapo à Pavezin. Il appartenait au groupe Sage des FFI, de l’Armée Secrète, section J4.

Déporté le 17 août 1944 vers Buchenwald (n° 81 173), puis à Stassfurt (mine de sel), Kommando Reh. Décédé le 19 avril 1945, abattu par les SS.

 

mines de sel à Neu-Stassfurt

 


 

Jean-Baptiste JACQUEMET

Né le 2 juin 1901 à Saint-Chamond. Domicilié 27, route de Lyon à Saint-Julien-en-Jarez. Arrêté le 16 octobre 1940 par la police française.
Motif : socialiste, délégué d’usine. Détenu au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme) du 22 octobre au 30 décembre 1940 ; puis au camp de Nexon (Haute-Vienne) du 31 décembre 1940 au 6 août 1941.
Libéré le 6 août 1941. 
Décédé à Saint-Chamond le 1er décembre 1970.

 

Jean JAMMOT

Né le 31 juillet 1920 à Alfortville (Seine). Dit «Maillard» ou «le Vicomte», il appartenait au réseau de résistance Gallia.
Il est arrêté le 30 mars 1944 à l’hôtel du Lion d’Or au 80, rue de la République à Saint-Chamond.
Déporté le 21 mai 1944 de Compiègne vers le camp de Neuengamme puis, très vite affecté au kommando de Fallersleben où il trouve la mort le 3 mars 1945.



Joseph JAMON

Né le 8 novembre 1913 à Saint-Chamond. De profession caoutchoutier. Domicilié au 45, rue Alsace-Lorraine à Saint-Chamond.

Arrêté le 16 octobre 1940 par la police française au motif de son engagement de syndicaliste. Détenu au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme), puis au camp de Nexon (Haute-Vienne). Libéré le 21 juin 1941.

 




Régis JAMON

Né le 25 mai 1909 à Saint-Chamond. De profession caoutchoutier. Domicilié au 11, rue Croix-Gautier à Saint-Chamond.

Arrêté le 16 octobre 1940 par la police française, au motif qu’il était syndicaliste. Emprisonné au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme), puis au camp de Nexon (Haute-Vienne). Libéré 29 mai 1941. Décédé le 1er déc. 1969 à Saint-Chamond.

 

Auguste JOSEPHIAN

Né le 8 octobre 1926 à Saint-Chamond. Apprenti ajusteur. Domicilié 26, rue Jules Duclos à Saint-Chamond.

Entré dans la Résistance en juillet 1943 : M.U.R. et Armée Secrète.

Arrêté le 10 mai 1944 par la Gestapo au motif de distribution de tracts. Emprisonné à la caserne Grouchy à Saint-Étienne, puis convoyé vers Compiègne.

Déporté le 4 juin 1944 dans le camp de Neuengamme. Libéré le 28 avril 1945.

 

Jean-Pierre JOUBERT

Né le 12 octobre 1899 à Grand-Croix (Loire). Métallurgiste, découpeur au chalumeau. Domicilié 8, rue André Langard à L’Horme (Loire).

Arrêté le 12 février 1940. Libéré le 23 avril 1942.

Décédé le 11 juin 1944 à Saint-Chamond.



Jean JOURNOUD

Né le 14 septembre 1904 à Saint-Étienne. Fermier. Domicilié à Lachalle (Maison Delorme), Pavezin (Loire).

Arrêté le 8 juin 1944 par la Gestapo pour transport d’armes. Déporté en août 1944 à Buchenwald. Mort en captivité le 16 août 1944.

 

Paul JUCHNIEWICZ

Né le 25 décembre 1905 à Kedainiai en Lituanie. Profession de raboteur aux Aciéries de la Marine. Domicilié 6, rue des Charmilles à Saint-Martin-en-Coailleux (Loire).

Arrêté le 19 novembre 1939  suite au décret du 18 novembre de la même année au motif – écrit-il - qu’il est «considéré dangereux pour la Sûreté Nationale à cause de mes opinions politiques et syndicales».

Interné au camp du Vernet en Ariège jusqu’au 10 avril 1941, puis transféré en Algérie au camp de la Redoute à Bossuet (actuellement Dhaya, province d’Oran) pendant 18 jours, et ensuite à Djelfa (province d’Alger). Libéré le 10 avril 1943.

S’engage dans l’armée anglaise dans laquelle il sert jusqu’au 19 mai 1946.

reconnaissance du statut d’interné politique

 

Mieczyslaw KROL

Né le 9 mai 1911 à Lodz en Pologne. Profession : médecin. Domicilié, après-guerre, à la Villa  Bellevue, cours Marin à L’Horme (Loire).

Il est arrêté alors qu’il est prisonnier de guerre à l’Oflag XD à Fischbeck (Allemagne) le 2 juin 1942 par la police allemande. Motif : esprit d’indiscipline, suspecté de sabotage, détournement de matériel.

Il est envoyé à Lübeck dans l’Oflag XC. Libéré le 2 mai 1945.

Oflag XD à Fischbeck

 

Avedis KURADJIAN

Né le 5 janvier 1920 à Malatia en Asie mineure [Mélitène]. Profession de vendeur. Domicilié 1, rue des Trois-Frères à Saint-Chamond.

Arrêté le 11 juillet 1944 par la Gestapo, aux motifs suivants : réfractaire, fausses cartes, résistant. Le tribunal allemand a prononcé un jugement de condamnation le 3 [?] juillet 1944. Avedis Kuradjian a été détenu à Saint-Étienne puis à Compiègne.

Évadé le 15 août 1944. Résistant dans les F.F.I. de Francières (Oise).

Il est mort le 11 avril 2000 à Saint-Chamond.



 

Étienne LACROIX

Né le 1er janvier 1900 à La Talaudière (Loire). Profession : métallurgiste. Domicilié Cité des ADN [Aciéries du Nord] à L’Horme.

Arrêté le 30 avril 1940 par la police française. Motif : syndicaliste. Détenu au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme).

Libéré le 19 octobre 1940.

 

René LAFARGE

Né le 20 janvier 1921 à Paris XIIIe. Profession : tourneur. Domicilié au cours Adrien Montgolfier à Saint-Chamond.

Il entre dans la Résistance en mars 1943.

Arrêté le 10 janvier 1944 par la Gestapo, au motif de : S.T.O. [réfractaire au] et sabotage. Condamné le 28 janvier 1944 à la perpétuité.

Déporté le 29 janvier 1944 à Oranienbourg. Il est libéré le 3 mai 1945.

 

Narcisse LANGLET

Né le 5 juin 1911 à Neufsmesnil (Nord). Chaudronnier de profession, il habitait au début de la guerre au 5, place Jean-Jaurès à Izieux. Il a ensuite résidé rue de l’Hermitage à Saint-Martin-en-Coailleux.

Il est arrêté le 20 août 1940 par la police française, pour son appartenance au Parti communiste.

Emprisonné au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme) puis au camp de Nexon (Haute-Vienne). Libéré le 6 mai 1941. Il entre dans la Résistance en avril 1942 au sein du PCF et des FTPF. Il est mort en novembre 1989.

 

camp de Nexon (Haute-Vienne)

 

René LELIMOUSIN

Né le 25 octobre 1906 à Dijon [non mentionné dans le Mémorial de Nathalie Forissier. Merci à Mauricette Foulonneau de Saint-Chamond].

Arrêté une première fois le 16 octobre 1940 et détenu au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme), puis au camp de Nexon (Haute-Vienne), et enfin envoyé en Algérie au camp de Djelfa (province d’Alger) et dans celui de Bossuet (actuellement Dhaya, province d’Oran).

Libéré du camp de Bossuet le 18 juillet 1941.

Arrêté une deuxième fois par la Gestapo le 11 juillet 1944 à Izieux, emprisonné à Saint-Étienne puis transféré au camp de Compiègne.

Déporté le 17 août 1944, de Compiègne vers les camps de concentration de Buchenwald, Kommando Holzen.

Non rentré. Mort le 16 décembre 1944 à Buchenwald.

 

René Lelimousin


Kommando de Holzen (Buchenwald)


Simon LÉVY

Né le 23 avril 1888 à Quatzenheim (Bas-Rhin). Profession : directeur d’usine. Domicilié 3, avenue de la Libération à Saint-Chamond.

Arrêté le 13 juillet 1944 par la Gestapo au motif qu’il est israélite. Détenu à la caserne Desnouëttes à Saint-Étienne puis au camp de Drancy.

Libéré le 17 août 1944 par l’avance des Alliés.

 

Marcel MAILLON

Né le 11 novembre 1925 à Saint-Julien-en-Jarez (Loire). Profession d’ajusteur. Domicilié Grande rue de Saint-Julien-en-Jarez (Loire).

Entré dans la Résistance le 7 juin 1943 dans l’Armée Secrète.

Arrêté le 10 mai 1944 par la Gestapo au motif de distribution de tracts. Détenu à la caserne Grouchy à Saint-Étienne puis convoyé vers Compiègne.

Déporté au camp de Neuengamme (matricule 84701). Non rentré.


entrée du camp de Neuengamme (en 1953)

 

Robert MARGERIT

Né le 1er juin 1924 à Saint-Étienne. Profession : tourneur.

Arrêté le 29 février 1944. Déporté le 2 juillet 1944 vers les camps de concentration : Dachau, Flossenburg, Hersbrück.

Robert Margerit est mort, à l’âge de 21 ans, à Flossenburg le 4 janvier 1945.

 

Flossenburg : appel pour le repas dans la carrière,
photographie prise par la SS, 1942

 

Émile MAURIN

Né le 5 mai 1905 à Terrenoire (Loire). Époux de Marie Maurin et père de Georgette Maurin. Profession : commerçant. Domicilié au 76, rue de la République à Izieux.

Entré dans la Résistance en décembre 1940 dans divers organismes : France-Tireurs, Armée Secrète, M.U.R., A.V. et S.R.I.

Arrêté le 10 mai 1944 par la Gestapo au motif d’être un membre d’un service de renseignement.

Détenu à la caserne de Grouchy à Saint-Étienne puis convoyé à Compiègne.

Déporté le 4 juin 1944 vers les camps de Neuengamme et Sachsenhausen (matricule 84749). Libéré le 3 mai 1945.

 

Georgette MAURIN

Née le 1er février 1925 à Saint-Jean-Bonnefonds (Loire). Fille d’Émie et de Marie Maurin. Profession : secrétaire. Domicilié au 76, rue de la République à Izieux.

Entrée dans la Résistance en février 1944 (S.R.I.)

Arrêtée le 10 mai 1944 par la Gestapo en tant qu’agent de renseignement. Détenue à la caserne Grouchy à Saint-Étienne puis à Romainville.

Déportée le 16 juin 1944 à Ravensbrück (n° matricule 37325), Kommando Leipzig et Taucha. Libérée le 25 avril 1945.

 

Marie MAURIN

Née le 1er septembre 1908 à à Saint-Jean-Bonnefonds (Loire). Épouse d’Émile Maurin et mère de Georgette Maurin. Profession : commerçante. Domiciliée è§, rue de la République à Izieux.

Agent d’un service de renseignement résistant (S.R.I.) en février 1944.

Arrêtée le 10 mai 1944 par la Gestapo. Détenue à la caserne Grouchy à Saint-Étienne puis au fort de Romainville (à côté de Paris)

Déportée le 15 juin 1944 à Ravensbrück (n° matricule 37326), Kommando Leipzig et Taucha. Libérée le 25 avril 1945.

 

* La famille MAURIN accueillait dans leur café au 83, rue Petin-Gaudet (aujourd’hui disparu) des résistants et des ouvriers des Forges et Aciéries de la Marine. Elle appartenait à un réseau de renseignement résistant «Mithridate». Et a aidé à la mission de sabotage du laminoir des Aciéries du 20 janvier 1944.

 

Robert MERCIER

Né le 25 février 1922 à Annonay (Ardèche). Étudiant. Domicilié 7, rue de la République à Saint-Chamond. Mais habitait La Gélie (Dordogne) lors de son arrestation le 20 octobre 1943.

Il était au maquis. Entré dans la Résistance le 4 mai 1943 au sein des M.U.R. (service Périclès).

Emprisonné à Périgueux. Évadé le 9 décembre 1943.

 

Maurice MERLE

Né le 4 mars 1915 à Saint-Martin-en-Coailleux. Chauffeur d’autos. Domicilié 13, rue Gambetta à Izieux.

Arrêté le 11 juillet 1944 par la Gestapo. Emprisonné à Compiègne. Libéré le 13 septembre 1944 par l’avance des Alliés.

 

Lucien MERLIN

Né le 29 juillet 1919 à Izieux. Ajusteur outilleur. Domicilié rue du 11-Novembre à Izieux. Mais habitait rue Jean Novel à Villeurbanne (Rhône) lors de son interpellation.

Arrêté le 14 mars 1943 par la Gestapo. Motif : passage de la frontière.

Emprisonné à Perpignan puis à Compiègne. Déporté le 8 mai 1943 vers le camp de Sachsenhausen (matricule 66615), Kommando Heinkel. Libéré le 1er mai 1945.

Décédé le 20 mars 1985.

 

Sachsenhausen, 1941

 

Jean-Claude MOREAU

Né le 29 juin 1914 à Saint-Chamond. Plombier zingueur. Domicilié 9, rue H. de Montgolfier.

Arrêté le 1er octobre 1940 par la police française au motif de son appartenance au Parti communiste. Emprisonné devenu à Fort Barraux (Isère).

Libéré le 26 février 1941.

 

Marius MOREL

Né le 27 février 1915 à Saint-Priest-la-Vêtre (Loire). Manœuvre. Domicilié 20, rue de Soulage à Izieux, puis 9, rue de la Boucherie à Saint-Chamond. Mais habitait 65, Cours Lafayette à Lyon lors de son interpellation.

Arrêté une première fois le 26 juillet 1941, puis une seconde fois le 7 août 1944. Au motif de menées communistes. Détenu à la prison de Montluc à Lyon.

Libéré d’abord le 8 octobre 1941, puis le 24 octobre 1944.

Décédé le 22 avril 1970 à Burnhaupt-le-Bas (Haut-Rhin).

 

Léon NICAISE

Né le 14 octobre 1896 au Creusot (Saône-et-Loire). Tourneur. Domicilié 2, cours Marin à L’Horme.

Arrêté le 16 octobre 1940 par la police française en tant que communiste et syndicaliste (interné politique). Emprisonné au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme), du 22 octobre au 30 décembre ; puis au camp de Nexon (Haute-Vienne), du 30 décembre 1940 à août 1941. Décédé, à son domicile, le 27 août 1941 des suites d’une opération pour un ulcère de l’estomac.

 

Marcel ORIOL

Né le 21 novembre 1904 à Saint-Étienne. Profession : cafetier. Domicilié rue de la République à Izieux. Entré dans la Résistance en 1942 au sein de Combat et de Franc-Tireur.

Arrêté le 11 juillet 1944 par la Gestapo au motif de réunion de réfractaires. Détenu à la caserne Desnouëttes à Saint-Étienne puis à Compiègne.

Évadé le 25 août 1944.

Décédé à Brignais dans le Rhône, le 2 octobre 1993.

carte FNDIP de Marcel Oriol

 

Marcel PACCAUD

Né le 25 février 1906 à Izieux. Ajusteur de profession. Domicilié 18, route de Langonand à Izieux.

Arrêté une première fois le 16 octobre 1940 par la police française pour propagande anti-nationale. Libéré le 11 février 1943.

Arrêté une seconde fois le 26 septembre 1943 par la police française suite à une dénonciation et à une perquisition à la suite d’une distribution de tracts anti-allemands. A bénéficié d’un non-lieu après emprisonnement du 27 septembre 1943 au 26 janvier [ou février] 1944.

A connu les lieux de détention du château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme), puis du camp de Nexon (Haute-Vienne), de Saint-Paul d’Eyjeaux (Haute-Vienne) et de maison d’arrêt de Saint-Étienne.

Il militait comme résistant au F.T.P.F. (Parti communiste).

Décédé le 29 janvier 1969 à Saint-Chamond. 



 

Émile PAQUET

Né le 20 mai 1910 à Izieux. Profession : traceur. Domicilié 38, rue de la République à Izieux.

Arrêté, en tant que communiste, par la police français le 1er février 1940 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Détenu d’abord à Bourg-Lastic (à côté de Clermont-Ferrand) du 1er février au 11 avril 1940 ; puis au Centre de séjour surveillé du Fort de Barraux dans l’Isère, du 11 août 1940 au 22 avril 1922.

Libéré le 22 avril 1941.

Décédé à Saint-Chamond le 19 mars 1988.



Paule PARRA

Née le 2 mai 1944 à la prison de Montluc à Lyon. Domiciliée 20, rue Gallieni à Izieux. Libérée par le maquis le 24 août 1944.

 

Paulette PARRA

Née le 11 février 1921 à Saint-Étienne. Habite 20, rue Gallieni à Izieux mais interpellée dans son domicile de Saint-Étienne, rue Petrus Maussier.

Entrée dans Résistance le 8 mai 1943, elle est arrêtée le 13 octobre 1943 par la Gestapo, en tant que résistante (I.S., agent de liaison dans l’Armée Secrète, France Combattants)

Détenue au Fort Montluc à Lyon, elle y donne naissance à sa fille Paule. Libérée par le maquis le 24 août 1944.

 

Adèle PAUZE

Née le 26 janvier 1898 à Saint-Chamond, Adèle Cheneval a épousé Antoine pauze le 23 juillet 1920. Domiciliée 34, place de la Liberté à Saint-Chamond.

Arrêtée le 10 mai 1944 par la Gestapo en tant qu’otage à la place de son fils. Elle militait dans les M.U.R.

A été détenue à la caserne Grouchy à Saint-Étienne puis au Fort de Romainville (à côté de Paris). Déportée le 8 juin 1944 vers le camp de Ravensbrück (matricule 43092) dans le Kommando Leipzig (matricule 3338).

Libérée le 8 mai 1945.

Décédée le 28 avril 1963.

camp de Ravensbrück

 

Antoine PAUZE

Né le 10 mai 1896 à Saint-Chamond. Employé de mairie. Domicilié 34, place de la Liberté à Saint-Chamond.

Résistant au sein des M.U.R. et de l’Armée Secrète.

Arrêté le 10 mai 1944 par la Gestapo au motif qu’il fournissait des cartes d’identité et qu’il aidait les réfractaires [au STO]. Détenu à la caserne Grouchy de Saint-Étienne puis dirigé vers le camp de Compiègne.

Déporté le 30 mai 1944. Camps de Neuengamme et Oranienburg.

Mort le 4 juin 1945 à Sachsenhausen.

 

* Les époux Antoine et Adèle PAUZE  appartenaient à l'Armée Secrète du secteur de Saint-Chamond. Ils fournissaient la Résistance en faux papiers et transportaient la presse clandestine.

 

Antoine PAYRARD

Né le 25 mars 1908 à Saint-Alban-les-Eaux (Loire). Profession : receveur. Domicilié 2, rue Marius Chavanne à Saint-Chamond. Mais lors de son interpellation, il habitait 29, rue Poisson à Roanne (Loire).
Arrêté le 6 juin 1943 à Roanne.

Libéré le 23 novembre 1943.

 

Renée PEILLON

Née le 24 avril 1921 à Izieux. Après l’École des Mines de Saint-Étienne, son père, Marcel, était devenu ingénieur au laboratoire de chimie des Aciéries de la Marine puis aux Manufactures réunies de Saint-Chamond. Renée Peillon effectue de brillantes études secondaires puis demande à l’automne 1938 à être nommée institutrice. Ce qu’elle obtient dans plusieurs écoles de la circonscription.

Dès 1940, la famille refuse la défaite et distribue tracts et papillons.

Marcel se rapproche de Franc-Tireur et de Combat à Lyon (Rhône), avec Renée, il collabora au groupe 93 de Violette Maurice (Saint-Étienne). Ils se réunissent au café Maurin.

En 1942, Marcel était en contact avec l’Intelligence Service. Ce qui pourrait expliquer qu’après le sabotage, par les résistants de l’Armée Secrète, du laminoir des Aciéries le 20 janvier 1944, les bombardements de l’aviation alliée aient épargné Saint-Chamond.

Marcel disait de sa fille Renée qu’elle «avait déployé une initiative personnelle dépassant fort souvent la mienne…».

«Le 28 août 1944 au matin, Renée se rendit en vélo à Givors avec une double mission : chargée par son père d’un contact avec Alibi, chargée par le capitaine Sage de l’AS, d’observer les mouvements de la garnison de Vienne (Isère) et des forces ennemies remontant la rive droite du Rhône de Sainte-Colombe à Givors.

À 9 heures, à Loire (Rhône), elle croisa la route d’une colonne allemande. Victime de sévices et grièvement blessée par balles, elle resta sur place une grande partie de la journée, personne ne pouvant sortir sans être mitraillé. Elle fut secourue vers 18 heures par la famille Civet, domiciliée près de la Scierie Cellard à Loire, puis par le docteur Bollet qui la fit transporter le lendemain matin à l’hôpital de Montgelas à Givors.

Après l’amputation d’une jambe et un léger mieux, elle écrivit à ses parents : « Bien qu’ayant une patte en moins, je vais très bien et j’espère que nous nous retrouverons bientôt … ». Son état allait pourtant se détériorer et elle mourut le 30 août 1944 dans les bras de sa sœur Denise». (Michèle Destour, article du Dictionnaire Le Maitron).



Joannès PERRIER

Né le 31 août 1901 à Saint-Chamond. Profession : monteur (métallurgie). Domicilié au 54-a, rue de la République à Saint-Chamond.

Arrêté le 30 juillet 1940 par la police française au motif de : propagande anti-nationale.

Emprisonné au Château de Mons à Arlanc (Puy de Dôme), puis au Centre de Séjour Surveillé de Nexon (Haute-Vienne).

Libéré le 25 juillet 1941.



Robert PIEDON

Né le 28 juillet 1922 à Saint-Chamond. Commerçant. Domicilié 7, rue de la Boucherie à Saint-Chamond.
Militant de la Jeunesse communiste et des F.T.P.F.

Arrêté le 29 septembre 1941 par la police française au motif de : propagande communiste. Le Tribunal militaire de Clermont-Ferrand le condamne le 29 octobre 1941 à un an de prison.

Emprisonné à Clermont-Ferrand et à Mauzac, centre de détention situé en Périgord (Dordogne).

Libéré 29 septembre 1942.

centre de détention de Mauzac en 1944

 

Henri PIEROTTI

Né le 2 mai 1920. Profession : fraiseur. Domicilié 2, route de Chavanne à Saint-Chamond. Interpellé à Chambon au Château «Lozère».

Entré dans la Résistance le 18 février 1943. Au sein du camp Woldy des F.T.P.F.

Arrêté le 28 avril 1943 par la police française. Aux motifs suivants : réfractaire [au STO], détention d’armes ; tentative de rébellion, usage de faux.

Évadé le 31 septembre 1943

Condamné, le 5 juin 1944, à cinq ans de réclusion par défaut. Détenu dans la ville du Puy (Haute-Loire).

 

Francis PIRAUD

Né le 8 mai 1909 à Lorette (Loire). Profession : lamineur. Domicilié au quartier d’Onzion à L’Horme (Loire).

Militant du Parti Communiste.

Arrêté le 7 avril 1941 par la police française, puis une deuxième fois le 28 juillet 1941. Pour les motifs suivants : communiste, chants séditieux (L’Internationale), propos anti-vichystes (inscriptions : «à bas Vichy»).

Condamné le 7 avril 1941 à deux mois de prison. Détenu à Saint-Paul d’Eyjeaux (Haute-Vienne) après avoir purgé trois de prison à Bellerive.

Libéré le 21 avril 1942.

 

Henri PLESIAT

Né le 2 janvier 1893 à Montmorot (Jura). Profession : fraiseur. Domicilié rue, Magnard à l’Horme (Loire).

Arrêté le 15 octobre 1940 par la police française au motif d’être communiste et syndicaliste.

Détenu au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme), du 22 octobre au 30 décembre 1940 ; puis au camp de Nexon (Haute-Vienne), du 31 décembre 1940 au 5 mai 1941.

Libéré le 5 mai 1941. Entré dans la Résistance en août 1942 au sein du Parti communiste.

 

Michel PONSARD

Né le 5 septembre 1905 à L’Horme (Loire). Profession de mineur. Domicilié quai de la Rive à Saint-Chamond.

Arrêté en août 1940 par la police française au motif d’être communiste (P.C.).

Détenu au Fort de Barraux dans l’Isère.

Libéré le 4 avril 1941.

 

André POQUET

Né le (?)

 

Raoul POUX

Né le 14 février 1888 à Cestayrols (Tarn). Profession d’ajusteur. Domicilié 38, avenue Pasteur à L’Horme. Lors de son interpellation, il habitait 77, Grand’Rue à Saint-Julien-en-Jarez.

Arrêté le 8 mai 1940 par la police française en raison de ses activités militantes.

Envoyé à Riom-ès-Montagne à Saint-Angeau (Cantal) jusqu’au 20 juin 1940 ; puis dans le camp d’internement de Chibron près de Signes (Var) jusqu’au 10 décembre 1940. Libéré à cette date.


camp de Chibron (Var) quand il servait de cantonnement militaire

 

Antoine PROST

Né le 7 avril 1911 à Saint-Chamond. Adopté par la Nation le 31 mai 1923. Chauffeur de chaudières. Domicilié quartier du Fort, chez Mauvernay, à Saint-Chamond.

Arrêté le 11 décembre 1940 par la police française, au motif qu’il était communiste.

Détenu au camp d’internement de Rivel (Aude) puis de Saint-Sulpice (Tarn).

Évadé le 27 mars 1942.

 

camp d’internement de Rivel, Chalabre (Aude)

 

camp d’internement de Saint-Sulpice (Tarn)

  

Jean REBOUL

Né le 18 décembre 1910 à Vaison-la-Romaine (Vaucluse). Domicilié 44, rue Alsace-Lorraine à Saint-Chamond.

Arrêté le 14 mars 1943 par la Gestapo au motif d’un passage de la frontière à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales).

Détenu à Perpignan puis convoyé vers Compiègne. Déporté le 8 mai 1943 dans le camp de Sachsenhausen, Kommando Heinkel. Libéré le 1er mai 1945.

les conséquences de la déportation pour Jean Reboul

 

Marius REDON

Né le 12 octobre 1908 à Saint-Chamond. Lamineur (métallurgie). Domicilié rue de Paradis (maison Fayolle) à Izieux. Mais résidait à Saint-Chamond lors de son interpellation.

Arrêté le 31 juillet 1940 par la police française au motif de son appartenance au Parti communiste.

Détenu au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme) au camp de Nexon (Haute-Vienne), puis en Algérie dans les camps de Djelfa (Alger) et de Bossuet (actuellement Dhaya, province d’Oran). Libéré le 4 juin 1942.

Décédé le 13 décembre 1985.



Juliette REYMOND

Née le 2 décembre 1896 à Saint-Étienne. Profession : commerçante. Domiciliée 67, rue de la République à Saint-Chamond.

Arrêtée le 9 octobre 1943 par la Gestapo au motif de dépôt de journaux. Détenu au fort de Montluc (Lyon). Appartenait à Combat Libération, Francs-Tireurs et 93 depuis 1942. Libérée le 27 janvier 1944.



Marius RICHARD

Né le 17 juin 1908 à Saint-Chamond. Profession : forgeur. Domicilié 45 rue Bonnevialle à Saint-Chamond.

Arrêté le 29 septembre 1943 par la police française au motif de son appartenance au parti communiste. Condamné en février 1944 à 15 mois de prison. Détenu à Saint-Étienne, à Saint-Paul (Lyon) puis à Blois et Compiègne.

Déporté le 21 mai 1944 au camp de Neuengamme, Kommando Meppen.

Mort le 25 novembre 1944 à Neuengamme.

 


lettre de la FNDIRP de Saint-Chamond retraçant le parcours de Marius Richard,
sans date (arch. muicipales de Saint-Chamond) 

attestation sur Marius Richard

 

Roger RICHARD

Né le 18 décembre 1909 à Saint-Chamond. Profession : plombier. Domicilié 25, rue Pasteur à Saint-Chamond.

Arrêté le 9 août 1940 par la police française, en tant que syndicaliste. Détenu au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme) puis au camp de Nexon (Haute-Vienne).

Libéré le 31 mars 1942.

 

Jean RICHIER

Né le 14 juin 1906 à Rive-de-Gier (Loire). Profession ; chaudronnier. Domicilié 5, avenue Berthelot à L’Horme (Loire).

Arrêté le 9 février 1940 par la police française, en tant que communiste. Emprisonné au Fort de Barraux dans l’Isère de février 1940 au 26 mars 1941.

Libéré le 26 mars 1941.

 

Jean RIVAUD

Né le 13 février 1921 à Izieux. Domicilié 38, rue Gambetta à Izieux.

Arrêté le 19 mars 1944 par les troupes allemandes au plateau des Glières (Haute-Savoie). Pris les armes à la main.

Fusillé au plateau des Glières le 29 mars 1944.



éloge du parcours de résistant de Jean Rivaud

 

soldats allemands devant du matériel pris aux résistants des Glières

 

Antoine RIVOIRE

Né le 22 août 1902 à Saint-Christophe-en-Jarez (Loire). Profession : commerçant. Domicilié 61, rue de la République à Saint-Chamond. Interpellé à la Varizelle à Izieux.

Arrêté le 18 août 1940 par la police française au motif de son appartenance au Parti communiste.

Détenu au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme) puis au camp de Nexon (Haute-Vienne), puis en Algérie à Djelfa et à Bossuet (actuellement Dhaya).

Libéré le 22 octobre 1941. Décédé accidentellement le 12 novembre 1944 à Avallon dans l’Yonne.

 

Ernest ROCHE

Né le 3 janvier 1920 au Mazet-Saint-Voy (Haute-Loire). Métallurgiste. Domicilié 3, rue de la Brosse à Saint-Chamond.

Entré dans la Résistance le 14 février 1943, F.F.I. d’Auvergne.

Arrêté le 30 Avril 1943 au motif de détention d’armes et rébellion. Détenu à la maison d’arrêt du Puy.

Évadé le 2 octobre 1943. Condamné à 15 ans de réclusion par contumace.


maison d’arrêt du Puy-en Velay (Haute-Loire)

 

Joseph ROCHEBLOINE

Né le 24 janvier 1899 à Saint-Chamond. Profession : aide gareur [des métiers à tisser]. Domicilié 7, rue de la République à Saint-Martin-en-Coailleux.

Arrêté (date ?) par la police française au motif qu’il était syndicaliste. Emprisonné au Fort de Barraux dans l’Isère.

Libéré le 25 mars 1941.

 

Hélène ROEDERER

Née le 5 mai 1921 à Dilingen (Sarre), d’une famille dont le père était ingénieur des mines, compagnon de captivité du capitaine de Gaulle, directeur des Aciéries de Dillingen puis de Saint-Chamond.

«Bachelière série mathématiques élémentaires, elle fit cependant des études d’histoire-géographie à la Faculté des Lettres de Lyon et préparait l’agrégation en 1943. Catholique, elle avait été cheftaine des Guides de France. Elle œuvra d’abord à la diffusion des Cahiers du Témoignage chrétien puis des feuilles clandestines de Défense de la France qu’elle transportait par milliers dans ses valises.» (article du Dictionnaire Le Maitron).

En septembre 1943, elle s’installe en région parisienne, mais poursuit l’animation de la diffusion de Défense de la France dans la Zone Sud. Et participe aux maquis de Seine-et-Oise.

Arrêtée le 24 juin 1944, emprisonnée à Fresnes puis à Romainville. Elle est envoyée ensuite en Allemagne.

«Elle fut d’abord employée dans une usine d’obus à Torgau mais décida bientôt de refuser ce travail : pour cet acte d’indiscipline, elle fut enfermée huit jours sans nourriture. À sa sortie de prison, elle ne montra pas plus de zèle, si bien qu’au bout d’un mois et demi, elle fut envoyée avec 250 de ses compagnes au camp de travail et de punition de Konigsberg-sur-Oder.

À la fin de novembre, par suite d’une erreur de matricule, elle fut envoyée à Ravensbruck. Jusqu’alors sa santé avait remarquablement résisté et son moral n’avait jamais fléchi. Elle contracta une scarlatine et peut-être d’autres affections dans la promiscuité du block des contagieuses.

Au bout de 60 ou 70 jours, ses compagnes purent la faire sortir, pour la soustraire à la sélection, c’est-à-dire à la chambre à gaz. Elle fut remise dans un block de travail mais elle était épuisée. Cachée, déplacée, elle voyait son état se dégrader.

Le 23 et le 25 avril 1945, toutes les Françaises valides partirent pour la Suède et seules restèrent les grandes malades et les personnes dévouées (parmi lesquelles la doctoresse stéphanoise Dora Rivière) qui avaient tenu à rester avec elles : elles ramenèrent en France sept sur douze de leurs malades et entourèrent de leurs soins la fin des cinq autres… Hélène Roederer mourut le 10 mai 1945 dans les bras de Marie-Claude Vaillant-Couturier» (article du Dictionnaire Le Maitron).


Hélène Roederer

 

Auguste ROGUES

Né le 29 janvier 1900 à Saint-Étienne. Préparateur. Domicilié 18, place Nationale à Saint-Chamond.

Arrêté le 15 octobre 1941 par la police française au motif de propagande communiste. Condamné le 12 octobre 1942 à un an de prison. Emprisonné à Clermont-Ferrand et à Mauzac, centre de détention situé en Périgord (Dordogne).

Libéré le 15 octobre 1942. Entré dans la Résistance le 16 octobre 1942, au sein du Parti Communiste et du Mouvement Libération.



Jean ROMAND

Né le 6 janvier 1895 à Saint-Didier-la-Seauve (auj. Saint-Didier-en-Velay) en Haute-Loire. Profession : métallurgiste (puis maçon ?). Domicilié 14, rue de Saint-Étienne à Saint-Chamond.

Arrêté le 9 juin 1943 par la Gestapo au motif d’insultes aux Allemands. Évacué vers Compiègne. Déporté à Buchenwald (matricule 40348).

Mort le 7 mars 1945 à Ebensee (Autriche)



Felix ROMERO

Né le (?)



Antoine ROUSSET

Né le 8 juillet 1917 à Saint-Julien-Molin-Molette (Loire). Profession : teinturier. Domicilié 49, rue de la République à Izieux. Et 12, rue de la Garenne à Izieux lors de son interpellation.

Arrêté le 24 mars 1941, pour détention de tracts. Emprisonné à Saint-Étienne puis en Espagne. Libéré le 2 novembre 1943.




Louis ROSIER

Né le 7 septembre 1913 à Saint-Étienne. Profession : monteur en cycles

Arrêté à Saint-Étienne. Compagnons d’arrestation : Mathieu Pecel (Saint-Étienne), André Coston (Saint-Marcellin-en-Forez).

Fusillé à la Tour-en-Jarez, le 31 juillet 1944, pour son appartenance à la Résistance et suspect  de détention d’armes.

«Le 31 juillet 1944, vers 10 heures 30, des habitants du lieu-dit Fontaillis à la Tour-en-Jarez, virent arriver une voiture de laquelle descendirent trois soldats allemands en uniforme et deux civils qui se dirigèrent vers le bois voisin. Ils entendirent deux coups de feu et attendirent le départ de la voiture. Vers 11 heures, ils allèrent prévenir le maire de la commune qui découvrit avec eux le corps d’un homme tué de deux balles dans la tête et dont le corps portait la trace d’entraves, de blessures multiples et de nombreuses ecchymoses. L’acte de décès fut établi pour un inconnu et le corps inhumé dans le cimetière de la commune.

Son identité ne fut établie qu’à l’automne et transcrite sur le registre d’état-civil de Saint-Etienne, le 7 octobre 1944.

Sa femme raconta que Louis Rosier avait été arrêté 24 juillet 1944 à son domicile par la police allemande. Il fut conduit à la caserne Desnoëttes où était également détenu son beau-frère, Mathieu Pécel.

La famille ignorait les motifs de cette arrestation mais un pillage dans une ferme avait été évoqué.

Aucun document consulté ne permet d’établir son appartenance à un réseau de résistance. Cependant, la détention à la caserne Desnoëttes, les tortures qu’ils a subies et son exécution dans les environs de Saint-Etienne (Loire), signent le traitement fréquemment réservé par la police allemande et la Gestapo, aux résistants stéphanois». (Dictionnaire Le Maitron)

 

Joseph Cervantès RUBIO

Né le 8 décembre 1911 à Vera (Espagne). Profession : lamineur. Domicilié 11, boulevard Waldeck-Rousseau à Saint-Chamond.

Arrêté le 15 octobre 1940 par la police française pour ses opinions politiques. Détenu dans le camp du Vernet puis à Dlejfa (Algérie) à partir d’avril 1941.

Libéré de Djelfa le 11 janvier 1942, arrivé à Saint-Chamond le 22 janvier.

 

Michel SALDANA

Né le 8 octobre 1910 à Tisola (Espagne). Profession : lamineur. Domicilié 2, rue Asile Alamagny à Saint-Chamond. Mais route, de Lyon à Saint-Julien-en-Jarez quand il est arrêté le 7 septembre 1940, en tant que militant syndicaliste.

Détenu au camp du Vernet, envoyé de force en Espagne le 22 janvier 1941 dans un bataillon disciplinaire.

Évadé d’Espagne le 21 septembre 1946.

 

Juan SANS

Né le 11 octobre 1919 à Tortosa (Espagne). Profession : rectifieur. Domicilié 6, Grande Rue à Saint-Julien-en-Jarez (Loire).

Déporté le 16 janvier 1941 vers Mauthausen puis Ebensee (Autriche).

Libéré le 6 mai 1945.




Jules Mathieu SECONDI

Né le 15 mai 1910 à Sari di Porto-Vecchio (Corse). Profession : cultivateur. Domicilié 7, rue de Langonand à Izieux, puis 9, rue des Trois-Frères à Saint-Chamond. Domicile lors de l’interpellation : Petreto Bicchisano (Corse du Sud).

Arrêté le 6 juillet 1943 par les Carabiniers Italiens, au motif qu’il est suspecté d’activité résistante.

Emprisonné sur l’île d’Elbe (Italie). Déporté en Autriche à Wilfberg et à Graz (Autriche). Libéré le 29 septembre 1944, malade.



Louis Auguste Étienne STARON

Né le 27 février 1900 à Izieux. Profession : coiffeur. Domicilié 41, rue Alsace-Lorraine à Saint-Chamond.

Arrêté le 31 juillet 1940 par la police française. Pour ses opinions politiques communistes. Résistant au sein du P.C.

Détenu au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme) puis au camp de Nexon (Haute-Vienne) et à Saint-Paul d’Eyjeaux (Haute-Vienne).

Libéré le 10 janvier 1943. Décédé le 6 janvier 1955.

 

Roger STARON

Né le 10 décembre 1926 à Saint-Chamond. Profession : mouleur. Domicilié 5, rue Wilson à Saint-Chamond.

Entré dans la Résistance, au sein du M.U.R. depuis le 15 mars 1943.

Arrêté le 10 mai 1944 par la Gestapo au motif de distribution de tracts et de fausses cartes d’identité. Détenu à la caserne de Grouchy à Saint-Étienne puis convoyé vers Compiègne.

Déporté le 26 mai 1944 dans le camp de Neuengamme et Sachsenhausen.

Libéré le 3 mai 1945.

«Le 29 août 1943, à l'âge de 17 ans, Roger Staron entre dans la Résistance en rejoignant le responsable de l'Armée secrète. Il diffuse des tracts, prépare des sabotages, exécute des missions diverses, fabrique des fausses pièces d'identité et des faux certificats de travail jusqu'à cette triste journée du 10 mai 1944 qui changea toute sa vie. Arrêté par la Gestapo avec 23 personnes, transféré à Grouchy puis à Compiègne et déporté à Neuengamme et à Sachsenhausen sous le matricule 8499, il est libéré le 3 mai 1945 et rentre malade et meurtri à Saint-Chamond» (Le Progrès, 23 mars 2011).

Il meurt en mars 2011, à l'âge de 85 ans. Il habitait à Saint-Chamond au n° 8 de la rue d'Aquitaine.

 

Tomas TALLES VIDAL

Né le 1er avril 1920 à Mazaleón (Espagne). Domicilié 3, rue de la Réclusière à Saint-Chamond.

Arrêté et envoyé, en tant qu’interné politique, en compagnie de travail au camp de Sept-Fons en 1939, puis au camp de Pinel le 19 juin 1940.

Déporté ensuite dans le camp de Mauthausen. Rentré.

républicains espagnols au camp de Sept-Fons, 1939

 

Joseph THEILLARD

Né le (?). Profession : commerçant. Domicilié 4, rue de la République à Izieux (?).

 

Joseph THIBAUD

Né le 15 novembre 1892 à Izieux. Domicilié 11, rue de la Charité à Saint-Chamond.

Arrêté le 16 octobre 1940 par la police française, au motif qu’il était communiste.

Emprisonné au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme) puis au camp de Nexon (Haute-Vienne) et à Saint-Paul d’Eyjeaux (Haute-Vienne).

Libéré le 1er mai 1943.

 

Pierre THIOLLIÈRE

Né le 26 juin 1902 à Terrenoire (Loire). Profession : fileur.  Domicilié 5, place de la Halle, puis 1, rue de l’Hôpital à Saint-Chamond.

Arrêté le 30 juillet 1940 par la police française au motif qu’il était communiste.

Emprisonné au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme) puis au camp de Nexon (Haute-Vienne). Détenu ensuite en Algérie dans les camps de Djelfa, de Bossuet (actuellement Dhaya), puis de Djeniene Bourezg (extrême-sud oranais).

Libéré le 24 mai 1942.

détenus, principalement communistes, à Djeniene Bourezg

 

Christophe TOPALL

Né le 15 mars 1925 en Albanie. Profession : tanneur. Domicilié 8, rue Alsace-Lorraine à Izieux.

Entré dans la Résistance en 1942 au sein de Défense de la France.

Arrêté le 11 juillet 1944 par la Gestapo au motif qu’il était gaulliste. Emprisonné à la caserne Desnouëttes à Saint-Étienne puis convoyé vers le camp de Compiègne.

Déporté le 17 août 1944 à Buchenwald, Kommando Stassfurt.

Libéré le 9 mai 1945.

camp de Neu-Stassfurt

 

Francis VAIARESCHI

Né le 4 juin 1901 à Milan (Italie). Profession : fondeur. Domicilié 7, avenue Pasteur à L’Horme.

Arrêté le 18 juillet 1940 par la police française au motif qu’il était communiste. Emprisonné au Fort de Barraux dans l’Isère.

Libéré le 9 février 1941.

 

Basile VERAS

Né le 18 janvier 1891 à Chimarra (Grèce). Profession : fileur. Domicilié 37, rue Gallieni à Izieux. Arrivé en France en 1928.

Arrêté une première fois le 15 octobre 1940. A reçu un arrêté d’expulsion le 30 juin 1941. Libéré le 1er juin 1942.

Arrêté une seconde fois le 1er avril 1944, par la police française, pour ses opinions anti-gouvernementales. Arrivé au camp du Vernet au cours du mois.

Déporté le 1er juillet 1944 vers le camp de Dachau (Kommando [illisible]) et de Neuengamme. Libéré le 30 avril 1945. Décédé le 10 janvier 1952. 



Joseph VIALETTE

Né le 28 novembre 1921 à Saint-Chamond. Profession : ajusteur. Domicilié d’abord 9 bis, place Nationale [actuelle place Saint-Pierre], puis 25, quai de la Rive à Saint-Chamond.

Il a été requis pour le S.T.O. et s’est retrouvé à Vienne en Autriche (145 XII A). Effectue de la propagande et même du sabotage,  à l’usine et au camp, selon son témoignage.

Arrêté par les Allemands le 28 juin 1944. Envoyé au camp de Mauthausen (matricule 137.798). Libéré le 5 mai 1945.

Joseph Vialette est mort le 25 décembre 2006 à Saint-Chamond (état civil Saint-Chamond).

 


 

Élie VISSAC

Né le 10 octobre 1900 à Saint-Étienne. Profession : employé SNCF. Domicilié 10, rue Jean-et-André-Dugas, à Saint-Chamond.

Arrêté le 10 mai 1944 par la Gestapo au motif de détention de tracts et de journaux. Il résistait au sein de Défense de la France depuis 1943.

Emprisonné à la caserne Grouchy à Saint-Étienne puis convoyé vers le camp de Compiègne.

Déporté le 4 juin 1944 vers les camps de Neuengamme et d’Oranienburg.

Libéré le 26 avril 1945 du camp de Falkenhausen. Décédé à Saint-Chamond le 30 octobre 1945.

 

Roger VISSAC

Né le 21 décembre 1925. Fils d’Élie Vissac et de Marie Jeanne Tardy (mariés le 17 janvier 1925 à Saint-Chamond). Profession : ajusteur mécanicien. Domicilié 10, rue Jean-et-André-Dugas, à Saint-Chamond.

Arrêté le 10 mai 1944 par la Gestapo au motif de propagande, distribution de tracts, de cartes d’identité et [collecte de] renseignements. Il résistait au sein de Défense de la France depuis janvier 1943. Emprisonné à la caserne Grouchy à Saint-Étienne puis convoyé vers le camp de Compiègne (85096).

Déporté le 4 juin 1944 vers les camps de Neuengamme, puis Sachsenhausen, Kommando Falkensee.

Libéré le 26 avril 1945. Adopté par la Nation par jugement du tribunal civil de Saint-Étienne le 28 novembre 1945.

Décédé le 4 septembre 2012 à Lyon.

 

Armenak YÉGUIAYAN

Né le 25 juin (?) à Kengrie (Turquie). Profession : vendeur. Domicilié 14, route du Coin à Saint-Martin-en-Coailleux. Habitait Saint-Chamond lors de son arrestation.

Arrêté le 17 juillet (1944 ?) par la Gestapo au motif qu’il était réfractaire [au STO], et qu’il possédait de fausses cartes d’identité. Il résistait au sein des FFI.

Détenu à la caserne Desnouëttes à Saint-Étienne puis convoyé vers le camp de Compiègne.

Évadé le 25 août 1944.

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Philibert COUZON, 28 avril 2024


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la FNDIRP

«Pendant vingt ans (ses membres) se réunissaient au café de mes parents 9 bis, place Saint-Pierre. Jusqu'à 13 ou 14 ans, nous avions un cadeau de la section ; j'ai encore le dernier, une trousse à couture. On nous les remettait dans une salle qui se trouvait en haut des escaliers, à droite, rue de l'Hôtel de Ville... mais tout a changé».
Lucienne Péan Allirand, fille de Jean-Jacques Allirand,
témoignage écrit en ligne, 11 mai 2024.





Michel Renard,
professeur d'histoire
Saint-Chamond


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